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TOMBEAUX POLONAIS

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CIMETIÈRE DE SAINT-SAUVEUR, LAURENTIDES, QUÉBEC

Tombeau de la famille Domaradzki

Tombeau de la famille Domaradzki
(Il n'y a pas encore de pierre tombale) tombeau #
[lot  C1 025 ]
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Maria Helena DOMARADZKA
( 1882-1947 )
Mère de Teodor (ci-dessous). Née à Lodz, elle a enseigné dans des écoles rurales sujettes à la russification forcée, en dispensant des cours secrets de langue et d'histoire aux enfants polonais. Lors d'une cure en France en 1907-1909 elle épousa un ingénieur en électricité, Jozef Jastrzebiec Domaradzki. Ils eurent deux enfants, Teodor et Zofia, morte en bas âge. Helena éleva son fils en Pologne, ayant quitté son mari peu avant 1914. Pendant la seconde Guerre mondiale, en 1941, Teodor qui enseignait à Rome, invita sa mère à le rejoindre. Elle y décéda à l'âge de 65 ans, au couvent des Soeurs de la Résurrection où elle résidait. Son fils fit venir sa dépouille à Montréal, l'inhumant ici dans le tombeau familial.
Julia DOBIJA
( 1895-1978 )
Mère de Maria Teresa (ci-dessous). Née à Krakow, pendant la première guerre mondiale, elle lutta pour l'indépendance de la Pologne. Elle épousa Kazimierz Dobija, rédacteur en chef d'un quotidien de Krakow. Lors de l'invasion allemande de la Pologne en 1939, elle se battit dans la résistance clandestine. Elle fut arrêtée par les envahisseurs soviétiques en 1940 et déportée au Kazakhstan avec ses soeurs et les enfants de la famille. Elle réussit à joindre l'armée d'Anders, fut évacuée en Iran, ensuite au Liban, en Égypte et enfin en Angleterre. Elle rejoignit sa fille à Montréal en 1951 où elle s'éteignit à 82 ans.
Sa soeur, Zofia Karolewska, est commemorée au lot no 82 [lot C1 659].
Teodor Feliks DOMARADZKI
( 1910-2001 )
Né à Varsovie, inscrit en sciences politiques (1930-1936), il obtint sa maîtrise en philosophie et en histoire à l'Université de Varsovie en 1939. Lorsque la guerre éclata fin 1939, il étudiait à Rome mais retourna en Pologne pour servir dans l'armée. Il fut fait prisonnier de guerre en Lituanie, mais retourna à Rome à l'invitation de l'Université papale d'Études orientales. Il y reprit l'enseignement tout en préparant son doctorat en slavistique et en littérature polonaise. Il fonda le Lycée polonais à Rome. En 1944-46, il servit dans l'armée du général Anders au grade de major. Après la guerre, il émigra aux États-Unis et inaugura des cours de slavistique à l'Université de Fordham. Il déménagea à Montréal en 1948 et fonda le Centre d'Études Slavistiques à l'Université de Montréal, devenant son directeur et initiant l'enseignement de la slavistique en langue française. Il joua un rôle majeur dans la promotion internationale de cette discipline, l'étendant aux Universités de Windsor et d'Ottawa. À Montréal, il fonda l'Institut d'études comparatives, tout en publiant maints livres et articles et en traduisant les oeuvres d'auteurs polonais marquants. Membre de nombreuses sociétés savantes et d'organismes professionnels, Domaradzki se vit décerner diverses distinctions, dont le titre de professeur émerite de l'Université de Montréal. Il reçut des médailles de mérite canadiennes, polonaises et papales. Époux de Maria-Teresa Dobija (ci-dessous) et père de Maria (morte en bas-âge) et de Kinga Janik, il mourut à Montréal à l'âge de 90 ans.
Maria Teresa
DOBIJA DOMARADZKA

( 1922-1997 )
Née à Krakow, elle termina ses études secondaires à Lwow. En 1940, elle fut déportée au Kazakhstan par les envahisseurs soviétiques, mais put ensuite rejoindre l'armée du général Anders à Buzuluk, où elle travailla comme simple soldat au quartier général. Évacuée en Iran et au Liban, elle s'inscrivit en médecine à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth, recevant son diplôme de médecin en 1950. Elle émigra à Montréal et poursuivit sa spécialisation à l'institut de Microbiologie de l'Université de Montréal. Devenant médecin pratiquant à l'Hôpital Maisonneuve et professeure à la faculté de médecine de l'Université de Montréal, elle publiait ses résultats de recherche et participait à des congrès mondiaux, devenant une sommité scientifique, membre de nombreuses sociétés internationales. Elle joua aussi un rôle actif dans des organisations communautaires polonaises, ainsi qu'au Tribunal canadien des droits de la personne et au Conseil canadien pour le dialogue entre Chrétiens et Juifs. Elle reçut de nombreuses distinctions, y compris une médaille pour sa bravoure en temps de guerre. Elle s'éteignit à Montréal à l'âge de 75 ans.
Maria DOMARADZKA
( ✵ ✟ 1955 )
Enfant de Teodor Domaradzki et de Maria Dobija-Domaradzka.
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